Mise à jour du 15 décembre
Les salarié·es ont décidé en assemblée générale de suspendre leur grève depuis plus d’une semaine. Les négociations salariales ont permis d’obtenir une augmentation de salaire de 70 €. Cela peut sembler, à juste titre, dérisoire mais c’est énorme quand on sait que l’on partait de rien et qu’après une semaine de grève la direction refusait toujours de céder le moindre centime.
À cela il faut aussi mettre au crédit de cette lutte la rectification de toutes les irrégularités constatées sur les fiches de paie ( la sur-cotisation pour la prévoyance et le non versement de la prime d’urgence aux salarié·es) ainsi que le respect du décompte des heures supplémentaires qui devrait rentrer en application dès maintenant.
Au-delà des revendications, cette lutte inédite dans l’entreprise aura permis de constituer des formes de solidarité et de convivialité qui n’existaient pas entre les salarié·es de l’entreprise. Les personnes ont fait la démonstration que l’action collective contre le patron permet d’imposer le respect au bénéfice du groupe qui ne sera jamais obtenu par la passivité ou la débrouille individuelle.
Souhaitons que cela permette de partir plus fort pour les prochaines NAO qui devraient avoir lieu en début d’année !
Merci aux salarié·es de Floréal pour leur leçon de combativité et de solidarité.
Reprendre le déroulé de la lutte depuis le début (et remonter vers le haut de la page).
Mise à jour du vendredi 2 décembre
Dès 9 heures, les salarié·es de la clinique Floréal de Bagnolet se réunissent et votent la continuité de la grève. Un nouveau rendez-vous de négociation avec la direction est prévu pour cet après-midi à 14h30.
Vers 10 heures, l’information selon laquelle l’ARS ne donne plus son accord pour réquisitionner des nouveaux salarié·es est confirmée par les services de la clinique. L’unité soin intensif cardiologique (USIC) est fermée depuis ce matin. Les patients de cette unité, placés sous surveillance, seront transportés dans une autre clinique du groupe ALMAVIVA.
Le président de la commission médicale d’établissement (CME) a demandé que les jours de grève soient payés.
La réunion de cet après-midi n’ayant débouché sur aucune avancée significative, la négociation est suspendue. Une nouvelle réunion est demandée par les salarié·es grévistes pour lundi matin.
À suivre !
Mise à jour du jeudi 1er décembre
Neuvième jour de grève.
La stratégie définie par les grévistes consiste à limiter la négociation autour de la hausse de salaire, sachant que toutes les irrégularités repérées par la fédération CGT des hôpitaux privés sont dores et déjà traitées en amont, à l’échelle du groupe ALMAVIVA, voire de la branche professionnelle.
La direction de la clinique Floréal joue en permanence la diversion. Lors des négociations locales, la revendication salariale des salarié·es de la clinique Floréal de Bagnolet est évacuée. ALMAVIVA ne propose que des mesures qui ne sont rien d’autre que des mises en conformité avec la loi qui n’étaient jusque-là pas appliquées : rectification des cotisations de la prévoyance au taux correct (alors qu’il y avait sur-cotation), payement des primes d’urgences (qui n’ont jamais été versées), avenant 32, etc.
À la liste des contentieux qu’il faudra régulariser, les salarié·es ont repéré avec les représentants de la fédération CGT que les astreintes, qui doivent normalement être payée à 200 %, sont systématiquement dédommagées sous forme de récupération de temps de travail .

Hier soir, jeudi 30 novembre, la délégation est montée pour une nouvelle négociation vers 17 heures. La durée des rencontres est désormais beaucoup plus courte. Moins d’une heure après, les délégué·es sont de retour pour restituer les nouvelles propositions de la direction : le montant de 40 €, correspondant à celui de la prime, est annoncé pour la première fois. Cette prime de flexibilité ne sera versée qu’aux salarié·es en CDI, présents dans l’entreprise depuis au moins 3 ans. De plus, la direction laisse filer l’information selon laquelle l’ARS aurait refusé une partie des réquisitions demandées et fait appel au professionnalisme – de façon culpabilisante – pour mettre en place un service minimum à partir du lendemain.
La consternation est totale dans l’assemblée.
Après un débat animé, la décision est prise de remonter immédiatement pour faire savoir que les grévistes reconduisent la grève jusqu’au lendemain matin et que les salarié·es prendront une décision en AG à ce moment-là.
Ce matin, donc l’AG vote à l’unanimité le rejet de la mise en place du service minimum et la reconduction de la grève jusqu’au lendemain (vendredi 2 décembre), même heure, pour une nouvelle AG.
À suivre !
Mise à jour du mardi 29 novembre 2022
Douze salarié·es ont été réquisitionné·es sur deux jours ce matin. La détermination des grévistes est intacte. Aucune demande de négociation n’a été adressée à la direction aujourd’hui. La balle est dans le camp adverse puisque les salarié·es attendent des précisions sur le montant de la prime évoquée hier.

Des médecins sont venus exprimer leur soutien à la grève. Les urgentistes ont demandé la tenue d’une réunion avec la Commission Médicale d’Établissement (CME) pour faire le point sur le mouvement.
La journée de demain sera déterminante puisque nous arrivons à l’étape d’une semaine de grève.
Mise à jour du lundi 28 novembre 2022
Retour sur le piquet de grève, après le passage délicat du week-end.
Les salarié·es sont toujours mobilisé·es. Vers 9h30, ce sont les politiques qui viennent rendre visite aux grévistes : les députés des circonscriptions environnantes, Aurélie Trouvé et Alexis Corbière, ainsi que François Dechy, Maire de Romainville.
Il est rappelé que la clinique Floréal de Bagnolet a dégagé un résultat de 2 millions d’euros en 2021 pour un chiffre d’affaire de 23 millions, juste après avoir été achetée par le groupe ALMAVIVA. Ce résultat n’a pas empêché ce groupe de mener une politique salariale des plus archaïques ; ce qui a provoqué pas moins de 46 démissions depuis un an.
La fédération CGT des hôpitaux privés a repéré plusieurs irrégularités sur les fiches de paie, notamment, la sur-cotisation pour la prévoyance et le non versement de la prime d’urgence aux salarié·es, alors que l’entreprise ALMAVIVA l’a touchée de l’État. Nous savons que l’employeur a dores et déjà reconnu qu’il n’était pas dans la conformité sur ces points et qu’il s’engageait à rectifier le tir. Affaire à suivre, dans quelques jours, sur les fiches de paie.
Rappelons, enfin, que les salarié·es de la clinique Floréal demandent une revalorisation salariale pour tou·tes de 200 €.
Ces trois personnalités politiques s’engagent à envoyer un courrier au préfet afin que les pouvoirs publics interviennent auprès du Goupe ALMAVIVA pour que les revendications des salarié·es soient prises en compte.
Depuis vendredi un rendez-vous de reprise de négociation salariale est fixé à 10 heures. Les salarié·es sont prévenu·es qu’il y aura un retard, sans autre précision.
À 10h30, les salarié·es décident de monter en délégation pour forcer la rencontre. Environ une heure plus tard, la délégation redescend pour informer l’assemblée : la direction de la clinique Floréal n’a absolument pas avancé de l’ombre d’un pouce par rapport à ce qu’elle indiquait vendredi.
On ressort aux grévistes la même proposition scabreuse d’une prime de flexibilité d’un montant non défini, si ce n’est qu’il serait inférieur à 100 €. Bref le groupe ALMAVIVA joue clairement le pourrissement de la situation.
La grève est reconduite
Rendez-vous demain, 8 heures !
Mise à jour du samedi 26 novembre 2022
Point d’étape
Contrairement aux menaces de jeudi, il n’y a donc pas eu de fermeture pendant le week-end. De toute façon, avec les 40 réquisitions gracieusement octroyées vendredi par la préfecture, le fonctionnement ordinaire de la clinique Floréal est loin d’être compromis.
Après trois jours de grève, la direction de la clinique n’a guère avancé. Vendredi soir elle s‘est contentée de proposer des ajustements qui ne dérogent en rien au droit commun conquis par la convention collective de l’hospitalisation privée : le fameux « avenant 32 ».
Les autres propositions concernent, pour l’essentiel, des primes, lesquelles sont par définition non pérennes. De plus elles ne répondent en rien aux demandes des salarié·es : la prime de flexibilité, comme le nom l’indique, contribue directement aux dégradation de conditions de travail quant à la prime d’intéressement, il s’agit d’une participation aux résultats de l’entreprise. Autant dire que l’employeur garde la main sur le montage comptable de cet hypothétique partage du profit de l’entreprise.
Enfin, dernières propositions de la direction : une promesse concernant la refonte de la grille des salaires.
Les salarié·es de la clinique Floréal de Bagnolet ne veulent pas des promesses ni des propositions humiliantes ou dérisoires. La revendication est d’une extrême simplicité : la revalorisation de tous les salaires de 200 €.
Après trois heures de négociation, vendredi soir, la direction du groupe ALMAVIVA de la clinique Floréal de Bagnolet a louvoyé sans répondre à cette revendication.
Les salarié·es ont donc décidé de reconduire la grève.
Prêt·es pour le piquet de grève, dès lundi, 9 heures !
Mise à jour du vendredi 25 novembre 2022
Ce matin, ce sont pas moins de 40 salarié·es grévistes qui ont été réquisitionné·es sur 4 jours à la clinique Floréal de Bagnolet ! Après l’épisode de la contre offensive de l’État dans le secteur des carburants de cet automne, la stratégie pour s’opposer au droit de grève par la réquisition semble se généraliser.
D’après ce qui a été recensé par les salarié·es, ces réquisitions ne sont pas du tout organisées pour répondre aux nécessités du maintien des urgences. Elles sont bien souvent incohérentes du point de vue de la logique de l’organisation classique du travail. Sur certains secteurs les agents sont en sureffectifs, dans d’autres cas, les effectifs ne permettent pas un fonctionnement normal. L’objectif est clairement de casser le mouvement de grève.

Contrairement à ce qui avait été annoncé hier, il n’y aura pas de fermeture de la clinique ce week-end.
Les grévistes ont obtenu un rendez-vous pour une négociation ce jour même à 15 heures.
Suite au courrier envoyée par la fédération CGT des hôpitaux privés à la direction du groupe Almaviva, faisant état d’irrégularités constatées sur les fiches de paie (sur-cotisation sur la prévoyance et non versement de la prime d’urgence), la direction de la clinique Floréal de Bagnolet, a fait savoir aux salarié·es qu’un rectificatif serait effectué pour se mettre en conformité. Les salarié·es sont en droit d’obtenir un versement avec effet rétroactif sur 3 mois.
Les médecins, qui ne sont pas salariés car la plupart exercent en libéral dans la clinique, ont affirmé leur solidarité avec les salarié·es grévistes.
Après plus de trois heures de négociation, la délégation expose aux grévistes l’essentiel des propositions de la direction :
- Application de l’avenant 32 (qui est une obligation)
- Mise en place d’une prime de flexibilité
- Mise en place d’une prime de participation
- Mise en place d’une hypothétique révision de la grille des salaires
Les primes, par définition, ne sont nullement pérennes.La participation est obligatoirement liée à un résultat positif sur le compte d’exploitation, or tout porte à penser qu’il ne le sera pas à la clinique Floréal, notamment en raison des nécessité d’investissements.
La demande d’une revalorisation salariale de 200 € n’est absolument pas prise en compte. Les salarié·es présent·es votent à l’unanimité la poursuite de la grève. Les autres salarié·es seront contactés dans la soirée pour les consulter afin de confirme ou d’infirmer ce vote.

A suivre !
Mise à jour du jeudi 24 novembre 2022
À propos des réquisitions
Rectificatif : ce sont 7 salarié·es (et non 4) qui ont été réquisitionné·es hier pour deux jours (hier et aujourd’hui).
Ce matin, la direction a réquisitionné à nouveau 16 autres personnes, soit 25 grévistes obligés de reprendre le boulot aujourd’hui. Ces procédures, qui ont été validées par l’agence régional de santé (ARS) et la préfecture représentent une entrave au droit de grève. D’autre part, les réquisitions ont été envoyées par mail, au lieu d’être données en main propre, ce qui n’est pas la procédure réglementaire.

L’aide de la Fédération CGT de l’Hospitalisation Privée
Eric Lacoste, représentant de la fédération CGT des hôpitaux privés est venu de Montpellier pour rencontrer les grévistes. Son aide est précieuse car il a accompagné la grève qui s’est terminée récemment, après un mois de lutte, à la clinique Toutes Aures de Manosque, laquelle appartient au groupe Almaviva qui est également celui gère actuellement Floréal, depuis son rachat en décembre 2021.

Après avoir observé les fiches de paie des agents de Floréal, Éric Lacoste a repéré que le taux de cotisation pour la prévoyance, sur la part salariée, dépassait le plafond réglementaire, ce qui signifie que les salarié·es versent une somme qui ne peut pas être attribuée à cette couverture. Où va cet argent?
En discutant avec les salarié·es il a aussi pointé d’autres irrégularités, notamment le fait que les heures supplémentaires ne sont décomptées qu’à partir de la 30e minute et que le temps d’habillage de 15 minutes pour les infirmières, qui devrait normalement être compris dans le temps de travail, n’est pas respecté à la clinique Floréal.
Nouvelles négociations
Il y a eu deux étapes de négociation dans la journée. Le matin, après plus de deux heures, la direction a indiqué qu’elle n’accepterait pas d’augmentation globale pour tou·tes les salarié·es mais qu’elle pourrait envisager un traitement au cas par cas.
La négociation reprend l’après midi, après que les salarié·es se soient concerté·es à nouveau pour définir le plus précisément les revendications. L’objectif d’une augmentation brute de 200 € est validée. Les autres aspects (heures sup., cotisations hors barême, etc.) seront traités séparément.
Au retour de la délégation, on apprend que l’employeur refuse la proposition de 200 €, tout en laissant la possibilité de négocier des augmentations « à la carte », sur certains postes. La menace de la fermeture pour le week-end est confirmée. La direction prévoit en conséquence de reprendre la négociation, après le délestage (sortie des patients) prévu demain.
La grève est reconduite.
Ce mercredi 23 novembre 2022 marque le début de la grève des salarié·es de la clinique Floréal, à Bagnolet (Seine-Saint-Denis).
Il y a un mois, la négociation annuelle obligatoire (NAO) n’a eu comme seule proposition de la direction qu’une promesse méprisante de fournir des polaires et des crocs, alors que les salarié·es revendiquaient, pour l’essentiel, des augmentations de salaires.
Ce matin, donc, à l’appel de la section syndicale de la CGT, dès 7 heures, l’écrasante majorité des salarié·es en grève s’est rassemblée devant la clinique avec barnum et sono pour faire entendre dans le quartier leurs revendications.
L’employeur a réquisitionné 7 agents grévistes pour assurer le suivi des opérations médicales et des urgences ; la plupart des rendez-vous ont été annulés. Les médecins et les chirurgiens ayant, pour l’essentiel, le statut de profession libérale ne sont pas salariés mais certains sont venus exprimer leur soutien au personnel en grève.
Une délégation des grévistes a été reçue par la direction vers 10h30. Deux plus tard, ces salarié·es grévistes ont annoncé à leur camarades que la direction accepterait de reprendre la NAO dans l’après-midi, à condition que s’arrête la grève.
La poursuite de la grève a été votée à l’unanimité.
À suivre, dès demain !

Qui vote pour arrêter de la grève?

Qui vote pour continuer la grève?



Informations complémentaires:
À propos du groupe Almaviva, propriétaire de la clinique Floréal (Wikipédia)
A Manosque, la grève continue dans la clinique d’Almaviva (Fédération Santé de la CGT)